samedi 1 janvier 2011

Que faire...

Là, je viens d'avoir tout un choc ! En furetant sur des blogues (j'adore faire ça la nuit, j'ai l'impression de m'immiscer chez les gens en sourdine), j'ai découvert qu'une blogueuse parlait d'un livre,  qui en quelque sorte est presque le résumé (pas intégral, mais en gros) du roman sur lequel je travaille actuellement, "Parfum de rage".

Et je jure (devant Dieu et devant les hommes) que j'ai jamais lu ce roman. qui a été publié en 2008. Je le découvre ce soir !

Je suis estomaquée. Je suis bouche-bée !  Je ne sais plus quoi faire ! Je fais quoi.. je m'arrête ou j'continue... Stop ou encore !!!!

Bien sur, je n'ai pas la prétention de vouloir croire que mes pensées et mes écrits sont uniques, exceptionnels et grandioses. Mais maudit que c'est plate à vivre, ce genre de situation !!!!

Est-ce un signe du destin ? Amis blogueurs-écrivains, est-ce que ça vous est déjà arrivé ?

Je vais (essayer de) dormir la dessus ! (Déboussolée, la madame, je vous dis ... )

9 commentaires:

  1. Un résumé de combien de lignes? Le lieu est le même, l'époque, le sujet, la trame, les personnages?

    Ça ne m'est jamais arrivé. Une fois un éditeur a refusé mon manuscrit parce qu'il publiait un roman qui se passait dans le même pays!!!

    Essayez d'obtenir le livre en question et de le lire au complet pour voir si vraiment...

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  2. Ça m'est déjà arrivé.

    Le premier manuscrit sur lequel je travaillais il y a un peu plus de 2 ans. L'histoire d'une bande d'hommes préhistoriques à la recherche du premier mot de l'humanité. Une amie a lu et m'a mis en garde que le traitement ressemblait beaucoup à ce qu'avait fait Roy Lewis avec son «Pourquoi j'ai mangé mon père».

    Du coup, j'ai abandonné.
    J'ai lu le bouquin quelques semaines plus tard et j'ai réalisé que les deux oeuvres pouvaient très bien coexister, mais dans ma petite tête, il était déjà trop tard.

    Par contre, ça a eu le mérite de faire de la place dans mon imaginaire pour découvrir l'idée d'Averia, série sur laquelle je travaille avec acharnement depuis bientôt deux ans!

    Du coup, c'est à toi de voir. Jusqu'à quel point ton truc ressemble à ce que tu viens de découvrir. Jusqu'à quel point es-tu attachée à cette idée.

    Dans le cas où tu déciderais de laisser aller le projet, je ne suis pas inquiet pour toi. Un coup d'oeil à la liste de tes projets en cours ou terminés prouve que tu es capable d'avoir de nombreuses idées.

    Mise en garde, dans le cas où tu souhaiterais plutôt aller de l'avant avec ton roman, je te déconseille de lire l'autre. Risque de tacher ton imaginaire. D'imprégner malgré toi l'idée que tu as en tête. Tu liras et auras comme réaction d'essayer de t'en éloigner le plus possible, déformant le projet initial.

    Ou alors tu perdras simplement le goût de continuer.

    Au pire, demande à un ami de lire et de comparer avec ce que tu as.

    J'espère que ça t'aide dans ta réflexion.

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  3. @ ClaudeL : J'ai fait mes recherches, le livre se trouve à ma bibliothèque, je verrais...

    @ Pat : Tu sais, je n'ai pas envie de lâcher cette histoire, elle fait partie de moi depuis longtemps. Elle a dormi dans le tiroir de la cogitation depuis plusieurs mois, et là, elle se bouscule, elle veut sortir, veut voir le jour. De te dire, la douche froide que j'ai eu hier, c'est pas croyable ! Mais après mures réflexions et devant tes propos, je vais poursuivre, sans lire le livre (qui dort en 5 exemplaires à ma bibliothèque municipale - j'ai vérifié).

    En plus, c'est une auteure américaine qui a écrit ce livre, en 2008 (j'essaie de trouver toutes les argumentations possibles)... ;o)

    Merci pour tes conseils. C'est très gentil de ta part.

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  4. Pauvre toi! J'y pense, parfois. Et si je tombais sur un roman déjà publié qui ressemblerait beaucoup au mien? Je serais dans tous mes états, c'est sûr. Prends le temps de réfléchir.

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  5. pffff, anyway, le tient sera meilleur.

    bon.

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  6. Ça m'est arrivé, non pas pour un roman, mais pour ma maîtrise. Imaginez : j'en étais à la fin de la rédaction de mon premier chapitre (ce qui veut dire que toute la recherche et une partie des lectures étaient faites, ce qui représentait pas loin d'un an de travail), lorsque j'ai découvert qu'il existait un ouvrage sur le même sujet.

    Sur conseil de mon directeur, je me suis aussitôt précipitée pour le lire. J'ai alors vu tous les points communs de nos deux approches et j'ai pu axer mon travail sur les divergences.

    Si la même chose devait m'arriver avec une idée de roman, je procéderais de la même manière : j'irais lire le livre qui ressemble au mien et j'essaierais de voir en quoi mon histoire diffère de l'autre... quitte même à la retravailler pour qu'elle se démarque encore davantage.

    C'est un peu ce que j'ai fait avec mon roman "Hanaken" : auparavant, j'ai lu beaucoup de romans historiques japonais écrits par des non-japonais. J'ai donc pu prendre une "position d'écriture" solide et, je crois, passablement originale.

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  7. je suis de ceux qui pensent qu'une histoire se doit d'être écrite.

    Et qu'elle doit n'avoir subi qu'un minimum d'intervention de la part de l'auteur.

    Elle est là, l'histoire maman, écris-la! De toute façon, entre toi et moi, as-tu vraiment le choix? Est ce que ton cerveau va supporter que ce récit rebondisse sans cesse de synapse en synapse dans tes neurones?

    Et je ne crois pas que tu devrais lire "l'Autre" avant d'avoir écrit la tienne. Ça ne deviendra qu'un jeu de comparaison. Et c'est là que tu interviendras pour tenter de forcer des changements. Ton roman perdra alors de sa fluidité et c'est, à mon avis, la pire chose qui puisse lui arriver.

    Une fois que tu l'auras écrit, corrigé, apprécié alors tu pourras lire "L'autre" et voir si tu veux faire des changements.

    Mais tu sais, il existe des milliards d'histoires amoureuses, policières, politiques etc.

    Ton roman sera la somme de ton écriture, de tes impulsions, des trippes que tu mettras sur la table.

    Cet acte d'ultime vulnérabilité, de mise à nu ne saurait se comparer à un autre acte de mise à nu, de par son caractère si personnel. Même si le sujet est le même.

    Si tu allais à un réunion des AA, tu verrais des gens qui partagent le même problème, vivent la même détresse, ont souvent des histoires comparables. Mais dans le détail, chaque vie est tellement différente qu'on pourrait leur accorder, à chacune, une série télé et personne n'y verrait de matière à comparaison...

    Remets-toi dans l'état d'esprit que tu étais avant de lire ce résumé.

    Et écrit, tabaslak!

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  8. Ah! En voilà une bonne idée.

    Lire après.

    Et ajuster, se démarquer ensuite si vraiment il y a matière à problème.

    Comme ça on étouffe pas la passion, on ne tue pas la créativité. Car, même si je comprends le conseil de Gen, j'y vois un danger.

    «Bon... ça a déjà été fait. Différemment, mais en mieux. Alors à quoi bon...»

    Tandis que si tu écris ton truc avant d'aller jeter un oeil, ton enthousiasme est intact ou presque.

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  9. Merci tous ! Vous êtes vraiment de belles lumières dans mon univers. Je me sens privilégiée de savoir que je peux compter sur vos bons conseils.

    @ Karuna - Merci. J'y réfléchis depuis que j'ai découvert cette critique. Je dirais même plus que c'est en train de virer à l'obsession.

    @ Pat / Patrick - Fiston, tu es le fils que toute mère devrait avoir. Tu fais tellement de bien à la mère-écrivain-blogeuse que je suis. Merci d'être dans ma vie xox

    @ Gen - J'imagine comment tu devais te sentir. C'est presque de la cruauté mentale ce genre d'affaire. Merci de tes conseils... ils sont dans ma balance et j'y réfléchis.

    @ Pat - Tes conseils tombent toujours è point et je te remercie de ton intérêt pour mon blogue et mes écrits.

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