jeudi 29 décembre 2011

Quand une petite enveloppe chavire votre coeur...

Je vais vous écrire, là, à froid, parce que je sais pas quand je vais redescendre de mon nuage. Depuis 14 h cet après-midi, je flotte, je suis comme sur une autre planète... même le magasinage (une de mes activités préférées) n'a pu me faire revenir sur terre - c'est peu dire ;).

Saviez-vous cela, vous autres, que les messieurs et les mesdames de Postes Canada travaillaient entre les Fêtes? Moi je ne savais pas. Alors, cet après-midi je pars pour une séance de magasinage en règle. Tsé, après cinq jours de cloitre dans la maison à manger du paté à la viande (oui, oui, il m'en reste encore et on est rendu au 29 décembre), de la dinde, à boire du vin blanc, à faire des coucous et des bisous à mon beau Adrien, à me coucher très très tard et me lever très très tôt, j'ai donc décidé de sortir de mon chez-moi.

Je sors donc sur la galerie et j'ouvre la boite aux lettres. . Étrange que je me dis je croyais vraiment que comme moi, les facteurs avaient congé jusqu'au 3 janvier, mais bon. Il y a 3 lettres. Une revue, une offre pour une carte de crédit (incroyable taux d'intérêt, juste pour vous...ya right!) et une lettre blanche.

Je reviens dans la maison, parce que la lettre blanche m'a fait arrêter le coeur. Mon nom, mon adresse y figurent. Coin supérieur gauche : Logo, Ville de Val-d'Or, Service culturel. Tac, tac, mes genoux flanchent, je pense même que j'ai poussé un gémissement (je ne suis pas trop certaine, mais bon, ce n’est pas vraiment essentiel à ce stade-ci de l'histoire ;). Remets les clés d'auto dans mes poches et reviens m'asseoir à la table de la cuisine (et non, si vous voulez le savoir, je n’ai pas pris la peine d'enlever mes bottes, ni d'enlever mon manteau).

Je mets la lettre sur la table et je la regarde. Je n'ose pas l'ouvrir. J'ai peur. Calvaire que j'ai peur de ce qu'elle peut contenir, cette lettre blanche avec le logo du Service culturel de Val-d'Or dans son coin supérieur gauche! Je ferme les yeux et je me dis : « Faites que ce soit positif, mon Dieu, faites que ce soit positif ».

Ah, je ne vous ai pas encore dit ce que j'attends comme réponse de la Ville de Val-d'Or. Désolée, j'suis encore sur mon nuage...

En septembre dernier, je mettais la touche finale à une nouvelle de 3 000 mots que j'ai envoyés au Service culturel de Val-d'Or pour participer à un projet littéraire qui réunirait les textes d'auteurs amateurs et professionnels de Val-d'Or. Les textes choisis - ce n'est pas un concours, mais une sélection de textes - seront publiés dans un livre qui paraitra au printemps prochain, dans le cadre du Salon du Livre de l'Abitibi-Témmiscamingue.

Donc, j'ai écrit une nouvelle de  2 999 mots sharp!!!! Pour être honnête, j'ai du couper (maudit que j'haï ça couper, mais bon, fallait ben que je respecte les règlements, hein ;) J'ai mis le tout à la poste le 15 septembre et continuer ma vie, même si mon esprit était souvent dans les vapes en essayant d'imaginer où du diable pouvait bien être rendu mon manuscrit. On avait indiqué que les textes choisis seraient dévoilés la première semaine de novembre. Première semaine de novembre arrive, pas de réponse, pas de nouvelles: ouais, ouais, je vous vois penser : pas de nouvelles, bonnes nouvelles... mais avec moi ça marche jamais, ça... pas de nouvelles, souvent c'est que j'ai été flushée, où qu'on m'a perdu, où que je fittais pas, où que j'étais pas au bon endroit au bon moment, bref... j'ai jamais pris ça pour du cash, le pas de nouvelles, bonnes nouvelles.

Puis, après, j'ai oublié. Tsé, un moment donné une fille (où un gars, si vous êtes un gars) se tanne de jamais être dans la bonne gang ou que les planètes ne soient jamais alignées quand c'est ton moment à toi!.

Donc, cet après-midi, j'ai  la lettre en face de moi et j'ai la chienne. Je ne veux pas l'ouvrir parce que je ne veux pas être déçue. Je ne veux pas qu'on me dise que je n’ai pas été retenue, que mon texte était bon... mais pas assez bon, tsé... tout ça, je n’avais pas envie de le lire.

Puis, un moment donné je me suis dit qu'il faudrait bien que j'arrête de paniquer et que j'ouvre la maudite enveloppe pour voir. Et si... et tout d'un coup que la réponse serait bonne, que je serais tombée dans l'oeil du comité et qu'on aurait aimé. Bon, après une grande respiration, j'ouvre l'enveloppe.

Sept mots ont suffi à me faire arrêter le coeur : « Madame, J'ai l'honneur de vous annoncer que... » Là, j'ai arrêté de lire... parce que je voyais plus clair. Je pleurais comme une madeleine (désolée pour les madeleine qui me lisent ;) J'ai laissé tomber la lettre et j'ai pleuré un bon coup (je le sais, je le sais, je suis une braillarde chronique, mais que voulez-vous, à mon âge ça ne se change pas... ça coûte juste plus cher en kleenex, ha ha ha).

Ensuite, j'ai repris la lecture. « Vos mots ont su toucher le comité d'évaluation qui a passé en revue les 27 manuscrits soumis, ce qui vous assure une place dans cet ouvrage à paraître vers la fin du printemps aux Éditions du Quartz... » Redépose la lettre sur la table, rebraillage en règle, ressaie de nouveau de retrouver mon souffle, bref, un tsunami d'émotions, de reniflage, de kleenex et de larmes. Je suis seule à la maison... mon chum qui m'attend dans un de nos loyers pour aller acheter du plancher flottant et de la céramique.

Y a une personne à qui j'ai promis que j'annoncerais la nouvelle en primeur. Une collègue de travail, Marie-Claude, qui m'a parléen premier de ce projet et qui, chaque semaine me demandait si j'avais eu des nouvelles du concours. J'ai donc laissé un long message sur la boite vocale de Marie-Claude (désolée pour l'incongruité du message, Marie, j'étais full émotive ;) Puis j'ai annoncé la nouvelle à mes 293 ami(e)s Facebook et je suis allée acheter du plancher flottant et de la céramique ;)

Merci d'être là pour me permettre de partager mes états d'âme aussi fous puissent-ils être. Vous me faites un tel bien et c'est grâce à des gens comme vous que je peux faire ce que j'adore le plus faire... écrire!

À la prochaine...

PS : Et sur invitation du monsieur du Service culturel de la Ville de Val-d'Or, je suis donc devenue membre du Conseil de la culture de l'Abitbi-Témiscamingue.. (whout, whout, whout) dans la catégorie Lettre! Rien de moins!

J'vous l'ai tu dit que je capote ;)


mardi 27 décembre 2011

Si tu savais, Bibi...

Bibi est une belle jeune fille de 17 ans. J'ai eu envie de lui écrire ce texte parce que le coeur de la belle souffre d'avoir vécu un amour à sens unique, un amour d'adolescente, un amour impossible. Je vais lui ouvrir mon coeur de "vieille ma tante", en espérant que mes paroles ne soient pas perçues comme celles d'une croulante, mais plutôt comme des paroles d'une fille qui a versé d'innombrables larmes pour des amours passagers, avant de rencontrer le vrai.

Belle Bibi. Aujourd'hui, ton coeur souffre de s'être ouvert et d'avoir brillé de milles et un feux pour un type qui ne s'est aperçu de rien, qui n'a pas su voir tout ce que tu avais à lui offrir. Ton coeur a flanché pour lui, a battu pour lui, a soupiré pour lui, a bondi pour lui... en vain!

Je n'aurais jamais la prétention de dire que j'ai la solution miracle, mais je peux te dire une chose : l'amour... ça ne doit jamais faire mal. Ni physiquement, ni psychologiquement, ni émotivement. C'est un complément, non un chemin à sens unique. L'amour c'est beau, doux, unique, mystérieux, charmant, agréable. L'amour, c'est bon, ça se mérite, ça s'apprivoise, ça se partage.

C'est pourquoi je trouve dommage et triste que les adolescentes comme toi ouvrent leur coeur à des personnes qui ne le méritent pas du tout. Comme je le disais, l'amour, ça ne fait pas mal. Et l'amour, ça ne se donne pas à un inconnu. L'amour ça se cultive, comme un jardin, jour après jour, continuellement.

Il a une belle gueule, il a une belle attitude, il est beau et séduisant, il a les plus beaux yeux de la terre, il t'a fait un sourire. Ton coeur a manqué. Tu le vois dans ta soupe. Tu rêves de lui. Tu ne penses qu'à lui.

Toutes ces images ne devraient pas faire chavirer ton coeur. Elles devraient t'inciter, au contraire, à fouiller, à explorer, à chercher, à découvrir ce qui se cache derrière tout cet éventail de "belles choses" que ce garçon a à t'offrir.

Avant d'ouvrir ton coeur, avant de laisser quiconque y pénétrer, avant de l'offrir sur un plateau d'argent à un inconnu, fais en sorte de savoir à qui tu as affaire. Découvre la personne qui aura la chance d'être aimée par toi, apprivoise le chanceux qui pourra bénéficier de tout l'amour que tu as à offrir, analyse les faits et gestes de celui qui aura le bonheur de marcher à tes côtés, connais bien le garçon qui te tiendra la main.

Avant de permettre à ton coeur d'aimer, oblige-toi à faire tes devoirs... qui mettront toutes les chances de ton côté de découvrir l'amour, le vrai, le beau, le merveilleux, le doux, l'unique. Il est là, quelque part ce garçon, ma belle Bibi. Quelques parts sur cette planète, il attend que tu le découvres. Ce n'est pas une course ni une obligation. Donne-toi la chance de rencontrer cet être merveilleux qui te rendra heureuse.

Mais ne sois pas pressée. Ne te décourage pas. Sois patiente et surtout soit sélective, très sélective. Tu as une belle vie devant toi, une belle et longue vie où tu vivras de merveilleuses aventures - à tous les points de vue. Ne permets pas à des amours de passages de te faire la vie dure pour rien, à mettre de la tristesse dans ton quotidien, à te laisser croire qu'il en sera toujours ainsi. Au contraire, prends ces expériences comme des forces que tu cumules afin de découvrir celui qui, un jour, va t'aimer et que tu aimeras comme tu en as besoin — et crois-moi, il existe. Il faut juste que tu en sois convaincue... et que tu sois patiente de le rencontrer.

Je t'offre un gros calin, chère Bibi et je te souhaite une belle vie... parce que la vie, est belle, tu sais, très belle, même!  Il n'en tient qu'à toi d'y croire aussi.


 

dimanche 25 décembre 2011

Il y a 365 jours...

Il y a 365 jours exactement, le 25 décembre 2010, je prenais une résolution. Ce fut la résolution que je voulais tenir toute l'année et qui pour moi représentait un défi de taille. Il y a 365 jours, je prenais la résolution de ne pas manger ni chocolat, ni dessert tout au long de l'année.

Bon, vous allez vous demander pourquoi du Diable avoir pris une résolution un 25 décembre, alors que le frigo, les comptoirs et les armoires regorgeaient de tartes au sucre, tartes aux raisins, pouding, gâteaux au chocolat, beignes et carrés au chocolat. Pourquoi, vous pensez? Parce que je ne fais jamais rien comme les autres... et pourquoi attendre le 1er janvier pour débuter les résolutions, alors que le 25 décembre, personne ne prend des résolutions.

Alors, je débute donc ma période de disette chocolatière et « dessertière » (nouveau mot que je viens d'inventer ;).

Comme 99,999 % du monde, j'étais persuadée que je ne tiendrais jamais cette résolution. Puis une semaine passe. Des fois j'ai des envies, mais je me dis : « Regarde ma Lucille, t'as une semaine de fait, t'es toujours ben pas pour mettre tout cela en péril ». Et l'envie passe. Et les semaines deviennent des mois, les mois deviennent des saisons et ce matin, je comptabilisais 365 jours sans qu'aucun élément sucré ou chocolaté n'ait franchi le bord des mes lèvres. Et ce matin, j'étais très très fière de moi. Et contente, surtout d'avoir persévéré dans cette résolution.
Donc, ce matin, j'ai décidé que le 25 décembre serait la journée ou je prendrais mes résolutions. Étant donné que je suis capable, je vais donc en reprendre une autre pour la prochaine année. Et je la partage avec vous (pour qu'elle ait encore plus de poids et que ça me mette un peu plus de pression).

Ma résolution pour la prochaine année, en fait, j'en ai trois, pour trois aspects différents de ma vie :
  • Aspect écriture : Écrire au moins 250 mots par jour - et ce à tous les jours;
  • Aspect physique : Perdre au moins deux livres par mois
  • Aspect personnel : Apprécier, chaque jour, les beautés et les bienfaits de ma vie (donc, vivre moins dans ma tête et plus au niveau du coeur — si je vous disais que c'est cette résolution qui me parait la plus ardue ;)
Je voudrais souhaiter un très Joyeux Noël à toutes les personnes qui visitent mon blogue de façon régulière. Je sais que vous êtes plusieurs (même si vous ne laissez pas de message, les chiffrent parlent;) Si vous saviez comment je me sens privilégiée de savoir que des gens sont intéressés par mes écrits et par mes chroniques les plus variées.

Vous êtes le carburant qui fait rouler ce blogue. Merci!

À la prochaine...

(PS : pour ceux que ça intéresse, j'ai éliminé 22  livres en ne mangeant pas de chocolat ni de dessert au cours de la dernière année... ;)


mardi 6 décembre 2011

Les mots et leurs conséquences...

Ce midi,  on m'a « gentiment** » indiqué que j'étais de mauvaise foi, dans une situation compliquée de ma vie personnelle.

Toute la journée, cette expression m'a trotté dans la tête et je dois avouer que je n'en saisissais pas la définition. Mais, comme si elle était imprégnée en lettres de feu dans mon petit cerveau qui s'était mis en mode « veux-tu ben me dire, viarge, pourquoi j'ai toujours des interrogations bizarroïdes de ce genre », les mots "mauvaise foi" ont  flashé aussi intensément que la gang de Jean-Marc Parent faisait flasher le Québec à une certaine époque.

Comme je suis de nature persistante, quand je le veux, j'ai gardé en tête ladite phrase jusqu'après le travail où j'ai pu me mettre à googler l'expression maudite (ben, faut dire que quand ça flashe durant 3 heures — non-stop — y a de quoi pogner un peu les nerfs ;).

À mon retour à la maison, je suis tombée sur un site au nom pompeux de « philo.pourtous.free.fr » et sur cet article qui m'offrait la meilleure explication de l'expression et j'ai pu en comprendre certains tenants et aboutissants. Même Jean-Paul Sartre a eu son mot à dire dans cette explication philosophique en appelant « mauvaise foi » l'attitude qui consiste à mettre nos actes sur le compte de quelque chose d'extérieur à nous (la nature, les circonstances, une « essence » qui nous définirait une fois pour toutes...), et donc à nier que nous en sommes les vrais auteurs et que nous devons en répondre.

Suite à ma lecture, ma relecture et ma re-relecture (pas de ma faute, j'ai toujours été poche avec le concept de philosophie), je me suis demandé si on pouvait être de « mauvaise foi » en toute bonne foi ou bedon si je ne faisais que m'enliser dans le sable mouvant de mon égo qui voulait « absolument avoir raison ».

Est-ce qu'on peut affirmer qu'une situation/un contexte/une relation est néfaste, même si les apparences disent le contraire... et ce dans le seul but de se protéger? Peut-on être convaincu de certitudes — toujours en lien avec les agissements de quelqu'un — que nous sommes seuls à voir/comprendre/détecter? Est-ce qu'on peut utiliser la  « mauvaise foi » d'une façon inconsciente? Et si le contraire de « mauvaise foi » est « bonne foi »... jusqu'à quel niveau on peut supposer qu'on a assez été de « bonne foi » pour ne plus endurer des choses et ne plus se faire étiqueter d'être de « mauvaise foi ».

Vous voyez, faut pas me lancer dans ce genre de réflexion!

Y a-t-il un philosophe dans la salle?

** Quand je dis gentiment, c'est vraiment gentiment, sans méchanceté ;)