lundi 28 mai 2012

Ces dates qui vous collent à la peau...

Je suis du genre à avoir une très bonne mémoire : pour les numéros de téléphone, pour les visages, pour les noms et pour les personnes détestables que je rencontre sur ma route!! Mais j'ai surtout la mémoire des dates. À une époque, j'étais celle qu'on appelait pour se rappeler les événements importants : fête de l'un, anniversaire de mariage de l'autre, renouvellement d'un permis, rentrée scolaire, Noël et Jour de l'an... non, je plaisante. 
 
Certains événements sont facilement mémorables. Dans ma famille, les quatre sœurs et ma mère sont nées en hiver (novembre, décembre, janvier), alors que les quatre frères et mon père ont vu le jour en été (mai, juin, juillet). 

Malgré ma grande facilité à me souvenir des dates, quand vient le temps de donner les dates de naissance de mes enfants, je dois y réfléchir pour ne pas me tromper. Mon plus vieux est né le 12/3, le second le 9/12 et la cadette le 6/9... le jour de l'un devient le mois de l'autre! Vous comprendrez que je doive y réfléchir un peu avant de nommer la bonne date 

Le 28 mai, c'est vraiment une date mémorable pour moi. Le 28 mai 1986 est la journée où j'ai rencontré mon amoureux, le jour béni où je commençais une belle aventure avec un être extraordinaire qui marche encore à mes côtés. Vingt-six années durant lesquelles nous avons construit notre famille, notre entreprise, nos projets, nos rêves, nos voyages, notre futur, notre vie à deux! Vingt-six années durant lesquelles nous avons traversé les hauts, les bas, les milieux et les travers d'une vie de couple. Plus d'un quart de siècle à vivre au rythme des petits, moyens et grands défis d'élever trois enfants aussi différents les uns que l'autre. Tous ces jours, semaines, mois, années durant lesquels nous avons essayé de construire un même rêve, notre rêve : vivre heureux ensemble!

Lucille et Réal

Cette date brille comme une étoile dans mon cœur parce qu'elle me rappelle une époque merveilleuse où j'ai rencontré l'homme le plus merveilleux de la terre! Cet homme qui m'a offert l'amour sur un plateau d'argent et qu'il n'a cessé de me le démontrer tout au long de ces années. Donc le 28 mai, la vie a voulu mettre cet homme sur ce chemin que nous poursuivons ensemble, main dans la main, encore aujourd'hui.

Je suis donc une femme choyée pour tous ces moments magnifiques que j'ai partagés avec mon amoureux. Merci à toi pour ta patience (légendaire), pour ton soutien, pour ton encouragement, pour ta vision de la vie et pour ton amour inconditionnel.

Je t'aime mon chum xx

PS: Le 28 juillet 1990, 50 mois exactement après notre rencontre, nous avons convolé en juste noces. Encore là, une date mémorable à mon cœur dont je vous reparlerai un de ces jours ;)

Une autre date mémorable ; le 10 mars 2011, la journée où je suis devenue la Mamie d'une petite merveille!


lundi 21 mai 2012

Quand un roman vous fait mal en dedans ...

Il est 6 h 48, en ce beau lundi matin de congé! Les oiseaux chantent et le soleil fait déjà des siennes. Il y a de cela moins d'une heure, je me faisais brasser la cage dans l'autobus qui me ramenait de mon périple à New York. Encore engourdie par ces 15 heures de route non-stop et éblouie par tout ce que j'ai vu dans cette Grosse Pomme magique, j'aurai bien mérité un petit roupillon dans mon lit douillet avec l'air conditionné qui ronronnerait en back-ground!

J'aurais pu si mes idées n'étaient hantées par la lecture que j'ai effectuée durant l'allée vers New York. Pendant les douze heures que j'ai passées en compagnie de mes cinquante amis voyageurs, je me suis réfugiée dans un livre qui m'a tenue en haleine du début à la fin. Alors que l'autobus avalait les kilomètres (au Québec) et les miles (aux États), moi j'étais conquise par le roman de Mélanie Fortin, Elle danse avec la folie, publié aux éditions JCL. 
 
Mélanie Fortin, belle et gentille auteure québécoise, fait partie de mon univers facebookois avec qui je partage souvent sur différents sujets. Cette jeune femme qui ne tarit pas d'éloges pour ses deux minis de 5 ans et de 2 ans est, selon moi, la maman que tout le monde voudrait avoir... moi y comprise. Ses statuts Facebook sont de petites merveilles... de purs délices à lire!

Ne connaissant Mélanie que de façon virtuelle, je l'imagine un peu comme une copie moderne de Fanfreluche avec sa voix douce, son regard lumineux, son aura bienveillante. Pour tout dire, j'avais beaucoup de réserve quand est venu le temps d'entreprendre la lecture de son bouquin qui dormait sur ma table de chevet depuis janvier dernier. Je ne pouvais imaginer comment une personne avec un bonheur si tangible — parce qu'il est tangible son bonheur, je vous le jure — pourrait traiter d'un sujet si difficile, si dur, si compliqué : la schizophrénie.

Et bien, laissez-moi vous dire qu'elle a réussi et de très belle façon. Son roman, passionnant à lire d'un couvert à l'autre, m'a plongée dans cet univers inconnu, mystérieux et surtout tabou. Avec un talent indéniable, l'auteure nous fait partager le quotidien de Marie et d'Alice, deux sœurs très liées que cette terrible maladie mettra à l'épreuve.

Entre Val-d'Or et New York, j'ai vécu au rythme effréné de cette histoire touchante. Au cours des 319 pages, j'ai ri, j'ai ragé, j'ai pleuré, j'ai paniqué, j'ai rêvé, j'ai espéré, j'ai eu peur. Une histoire qui nous informe, qui montre l'autre côté de la médaille, qui nous fait réfléchir, qui nous instruit, qui démystifie, qui frappe fort... très fort !  En plus de l'aspect médical touché par l'auteure, elle nous propose aussi un voyage dans les relations sentimentales de ses héroïnes. Vous pensez que votre vie amoureuse est compliquée? Attendez de découvrir l'univers des personnages de ce premier roman de Mélanie Fortin. Ouff !!!

Seul bémol, beaucoup de questions sont posées dans le roman. Cette forme pourrait devenir un peu lourde, mais on n'y fait pas beaucoup de cas tant l'histoire est prenante et intéressante.

Un bouquin qui m'a dérangée, qui m'a remuée, qui m'a fait mal en dedans! Un roman que je vous recommande fortement. Elle danse avec la folie, de Mélanie Fortin, en format bouquin ou en format numérique.



dimanche 6 mai 2012

Hommage à des gens de coeur!


40e de la polyvalente Le Carrefour de Val-d’Or
5 mai 2012

Je suis très honorée de me présenter devant vous ce soir pour rendre hommage à des gens merveilleux qui ont bâti, depuis quarante ans, cette microcité qu’est la Polyvalente Le Carrefour de Val-d’Or

Une microcité qui au fil des ans a vu défiler des milliers de cerveaux avides selon le cas, de français, de math ou des terrains avoisinants l'école. Ils sont des milliers depuis la première cloche, en septembre 1971, à s’être tourmentés, inquiétés, angoissés, désintéressés, détachés de ce qui pouvait se passer entre ces nombreux murs. Ils sont des milliers à avoir levé la main, oublié leur livre, trouvé des excuses, perdu confiance, retrouver confiance à un moment où à un autre durant leur passage ici.

Moi je suis de la vieille garde ! Ah ! non, je ne suis pas vieille… cependant ! J’ai fait mon entrée au Carrefour il y a 39 ans. Un an après l’ouverture. Je suis de la cohorte qui ont connu les Jean-Claude Cadet, Georges Claude, Lise Lord, Jean-Luc Baril, Huguette Offroy, les deux Raymond – Bégin et Desjardins – Jean Furguson, les frères Gamache et l’inoubliable Pierrette Meloche. Qui était étudiant en 1973, 1974, 1975 et ne se souvient pas de la dynamique Pierrette Meloche.

Je suis du temps où les absences étaient connues des parents que la semaine suivante par l’envoi de lettres à la maison. On était chanceux à l’époque.

J’y ai vécu mes premiers amours – à courir 10 mois après un gars, à faire du charme, à sourire, à faire des tatas, pour arriver à mes fins et le « flusher » après deux semaines. J’y ai vécu des moments inoubliables avec ma gang de filles à se promener dans les corridors durant les heures de lunch, à faire rager les surveillants Johnny Falardeau et Monsieur Charbonneau, à skipper des cours pour jouer aux cartes dans le salon étudiant (aujourd’hui les serres du Tournesol).

Comme plusieurs à l’époque, j’avais pris l’option « esthétique » pour bifurquer finalement en secrétariat à l’éducation des adultes.

Ensuite, je suis revenue au Carrefour comme parent pour rencontrer les Louise Guimont, Solange Lupien, Alex Wilscensky, Denis Sénéchal, Emmanuelle Pichon, Martin Proulx, Alain Landry et me faire dire que mes enfants étaient ben fins mais qu’ils ne passaient pas assez de temps dans leur livre d’école.

Puis j’y suis revenue, comme secrétaire pour effectuer un travail qui me passionne et qui me permet de rencontrer des êtres exceptionnels. Ces hommes et ces femmes qui ont à cœur de donner leur connaissance, leur sagesse, leur amour… et leur patience à des jeunes, leurs jeunes. Ces élèves qui ne comprennent pas tous la chance qu’ils sont d’être guidés par le personnel en place à la Polyvalente Le Carrefour.

Merci pour ces moments magiques passés ici, au fil des toutes ces années. Et mon vœu le plus cher, qui j’espère de tout cœur se réalisera, est de terminer mes jours sur une tablette ! Eh oui, sur une tablette de la Bibliothèque de la polyvalente Le Carrefour où un de mes futurs romans sera humblement dans la rangée B au côté des Jacques Pelletier et Daniel St-Germain.

Bravo au Comité organisateur.

Merci et bonne soirée !