dimanche 9 janvier 2011

Ce roman qui ne veut pas sortir...

Elle est là, Mathilde, dans ma tête depuis des mois, presqu'une année. Elle vit parmi mes neurones et se faufile dans le labyrinthe de mon cerveau à chaque jour. Elle nage dans l'océan de mes pensées et se promène allègrement aux confins de l'univers de mon petit crane.

Elle est là, elle vit, elle grandit !!! Mais elle ne veut pas sortir...

Son histoire je la vois, je la ressens, je l'entends ... mais j'arrive pas à la mettre sur papier... euh, sur l'écran. J'écris et je trouve ça poche. Plate. Insipide. J'écris et ça n'a pas la saveur de mon imaginaire. J'écris et j'arrête et je continue de vivre l'histoire dans ma tête ! C'est à devenir fou.

Et comme si ce n'était pas assez, je vis le même envouetement avec Iris, le 2e personnage principal de cette histoire. Toutes deux sont  omniprésentes, elles se confrontent, elles se font la réplique... C'est cool, c'est bon, c'est intéressant... juste dans ma tête.

Quand je marche, je pense à elles. Quand je fais le souper, je pense à elles. Quand je travaille, je pense à elles. Sous la douche, je pense à elles, même quand je dors, je rêve à elles !!! 

Et quand je m'installe... rien, ou presque. Pas plus capable de faire un plan. Faut dire que j'ai jamais travaillé avec un plan. Chaque texte que j'écris, se fait spontanément, en quelques minutes. Quand le besoin se fait sentir, je me lance, sans filet, et je vide mon cerveau d'un jet. Quelques corrections et voilà. Habituellement, je suis satisfaite des résultats. Faut dire que ce ne sont que des textes courts ou des articles de journaux.

Mais là, avec le roman, je trouve difficile de faire le transfert d'idées.

Est-ce que je veux trop ? Est-ce que je m'y prends mal ? Est-ce que je dois laisser sortir les mots comme ils se présentent... et rafistoler le tout par la suite ? Je sais pas trop.

Mais je suis persuadée d'une chose. Mathilde et Iris veulent vivre, veulent raconter leur histoire, veulent devenir un  livre... et moi aussi, je le veux !

Reste à savoir quand le tout se fera !

À la prochaine...

13 commentaires:

  1. Dans ce genre de situation, ton principal ennemi ce sont tes attentes.

    C'est ce que qui m'a sauvé lors du premier jet de mon premier roman: accepter que la première version ne corresponde pas tout à fait à notre vision de départ. Ce qui ne veut pas dire que tout sera nul d'un bout à l'autre (dans mon cas: oui)!

    Je suis comme toi. Quand je publie sur mon blog ou quand j'écris une nouvelle, j'ai tendance à tout lancer en trente minutes, à corriger les fautes les plus grossières, et à publier.

    Mais pour un roman, il faut évidemment s'y prendre différemment.

    Il faut te faire confiance. Te lancer. Écrire comme ça vient (je te suggère tout de même un plan, aussi minime soit-il) et accepter d'y revenir encore et encore par la suite.

    Tu vas trouver ton rythme, ton souffle. Tes personnages vont apprivoiser leur voix et ils te sembleront plus justes au fur et à mesure que tu avanceras.

    Allez! Bonne chance et tiens-nous au courant!

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  2. Ah chère Lucille! Azaël m'a fait le même coup. Il vit dans ma tête depuis maintenant 3 ans. C'est pour ça que je lui ai donné un blogue car je n'arrive pas à tout pondre et si je ne lui donne pas vie d'une façon ou d'une autre. J'ai fait un plan, sous forme de ligne du temps. Je ne connaissais pas l'application de Pierre. Et j'ai commencé à écrire son histoire. Je retourne au plan. J'écris parfois de façon éclatée, je saute des bouts en lançant des premiers jets qui me hante à ce moment-là. Mais il est difficile de donner la saveur de notre imaginaire en mots. Et même si nous réussissions... est-ce que le lecteur interprèterait tout comme nous? Non. Alors il ne faut pas se condamner avant de commencer et se donner une chance.

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  3. Oublie les personnages pour un temps et cherche le conflit, la quête, l'histoire. Que leur arrive-t-il? Que veulent-elles? Trouve des actions, des scènes, des dialogues.
    Et surtout ne te pose pas de questions, ne cherche pas à savoir si c'est bon ou non, écris, raconte-nous, montre-nous.

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  4. Écris.

    Ensuite, tu te poseras des questions.

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  5. Parfois aussi, ils ne sont juste pas près à prendre vie... Il faut les laisser maturer en nous jusqu'à ce qu'ils soient prêts à sortir. Faut voir si c'est ça !?

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  6. Qu'est-ce que je ferais sans vous ????

    @ Pat - Ça me fruste de ne pas dégager la même énergie en écrivant que j'ai en imaginant mon histoire. Merci pour tes (excellents) conseils.

    @ Isabelle - Je crois que c'est ça mon problème. Dans ma petite tête, je vis mon histoire dans son ensemble. Sur papier, je l'écris de façon linéaire. Je pense que je dois me trouver un milieu entre les deux. Merci pour ton aide.

    @ ClaudeL - Le scénario de l'histoire est complétée (dans ma tête, toujours). Du moins, l'ensemble de l'histoire est composée. C'est juste que j'arrive pas à la retranscrire avec la même vigueur, la même énergie qu'elle a quand j'y pense.

    @ Gen - Je crois que tu as la solution (magique) ;o) Je vais m'y mettre, écrire comme ça vient... et ensuite, on verra ! Sage conseil, Merci.

    @ l'Impulsive - J'ai l'impression que mes personnages veulent me sortir par les pores de la peau, tant ils sont prêts à prendre vie. On dirait juste que j'arrive pas à leur donner la bonne vie. Merci pour ton message.

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  7. Il faut écrire, Lucille, et ne pas trop faire sa difficile!! LOL
    Il y a le premier jet (qui risque de ne pas être merveilleux, c'est un peu un canevas), puis le deuxième, parce que le premier n'est pas à notre goût, puis le troisième... etc. De l'un à l'autre, tu as le temps de raffiner ton récit, de l'enrichir. Tu vas avoir plus de recul pour voir ce qui ne marche pas et tu pourras corriger le tir. Mais tout ça, c'est après que tu aies écrit ton premier jet. Alors, allez, fonce. Ensuite, tu ne pourras plus t'arrêter.

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  8. @ Sylvie - Merci pour tes conseils. C'est ce que je vais faire, en fait... Écrire ! Et comme on dit par chez-nous, advienne que pourra, s'il neige on pelletera ;o)

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  9. Je suis mal placé pour te dire quoi faire ou ne pas faire. Tout ce que je peux te dire, c'est de faire ton possible, d'écrire ce qui te vient par la tête.

    C'est ensuite que tu pourras décortiquer tes textes et faire comme les réalisateurs font avec leurs films : placer les séquences dans l'ordre.

    C'est la raison pour laquelle on écrit un manuscrit. Autrefois, il n'y avait que la machine à écrire. Maintenant avec l'ordinateur, on peut supprimer et réécrire sans que ça paraisse.

    Maintenant, fonce ! ;)

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  10. Juste un petit bonjour, je viens de découvrir ton blog via celui de François B. Je te suivrai avec plaisir!

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  11. @ Jeff - Merci, c'est un peu ça que je vais faire. Écrire et remodler par la suite.

    @ Émilie - Bienvenue chez-moi. C'est gentil à toi et au plaisir de lire tes commentaires.

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  12. Bonjour Lucille,

    Moi aussi, je viens de découvrir ton blogue et j'ai l'intention de te suivre, de t'encourager, de mieux te connaître...

    Je suis d'accord avec tous les commentaires qui répondent à ton questionnement. Écrire, et se poser des questions après, est la solution.

    Un premier jet n'est jamais parfait, ne sera jamais parfait. C'est dans sa nature d'être moche ! ;)

    Sois indulgente avec toi-même. Accepte de mal écrire en premier. C'est lors des nombreuses réécritures que ton texte se rapprochera de ce que tu ressens en toi...

    C'est mon humble avis.

    Bonne écriture !!

    Annie xx

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  13. Merci beaucoup Annie. Ça me fait vraiment plaisir de t'accueillir chez moi ! Et je suis contente de pouvoir compter sur des encouragements venant de pro ;o)

    En fin de semaine, j'ai donné rendez-vous à mes personnages et on va s'installer ensemble et écrire, écrire, écrire !

    Au plaisir !

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