Ce matin, dans mon Abitibi natal, il pleuvait ! Journée plate et tristounette, annonciatrice des températures maussades qui vont venir crécher dans mon coin de pays. Encore endormie par une courte (très courte) nuit de sommeil, je regardais l'immense érable que j'ai le bonheur d'avoir dans ma cour, et je filais un peu bou-bou de voir tomber toutes ces feuilles.
Disons, que ce matin (et non ce n'était pas la pleine lune), je m'en voulais énormément. Je m'en voulais, parce que depuis le retour des vacances, ma vie de création littéraire ne va plus dans le sens que je voulais qu'elle aille. J'ai deux projets en branle. Le roman (Mathilde et Iris) qui dort dans un dossier de mon ordi en attendant que j'y replonge prochainement, très prochainement, très, très, très prochainement. Je l'ai un peu délaissé parce que j'étais incapable de mettre sur papier, ce que j'avais en tête. Il est là, qui mijote. Je ne l'oublie pas, c'est certain. Et il y a l'autre projet...
Ce deuxième projet s'est imposé à moi comme une révélation, comme un coup-de-foudre, comme par magie, je dirais. Je l'ai mis de l'avant, en ne sachant pas trop ce que j'en ferais et surtout où ça aboutirait. Et comme tout ce que j'entreprends finit (presque) toujours en queue de poisson, je me décourage. Je finis toujours par croire que ça ne se réalisera pas. Je suis toujours en train de reformuler, de remanier, de retoucher, d'abandonner, de refaire, de repenser, d'étirer, de couper, de douter, d'hair, d'aimer, de détester ou de vénérer ce projet. Et ce, jusqu'à ne plus vouloir y toucher...
Ce projet, même en étant seulement à la moitié de ce que j'avais visé comme résultat, est très bien , très intéressant, très potable et surtout très original. (Je peux pas trop en parler... mais ce que je présente, je ne l'ai pas vu à nulle part ailleurs ;)
Mais étant l'être tordu que je suis, j'arrête pas de me mettre de la pression, de m'exiger d'atteindre l'objectif visé, de voir mon projet "failer" parce que j'aurais pas atteint ce dit objectif. Assez tordu, que depuis 3 semaines, je n'ai rien écrit, j'ai remis en question 1 million de fois ma capacité à écrire, mes chances de réussites et la viabilité de ce projet. Comme grand destructeur on fait pas mieux que le mien !
Et ce matin, en regardant mon bel érable orangé, j'ai dit (et je cite) : "Lucille, c'est assez". J'ai décidé d'arrêter de chercher la perfection et l'atteinte de but (pas très réaliste que je m'étais fixé) et j'ai décidé de présenter mon projet à une maison d'édition. Voilà ! Ça va faire le niaisage. Bordel, je travaille depuis 1 million d'années pour publier, un jour, un roman... et j'ai jamais osé. Tout le monde crois en moi... et moi j'arrête pas de "choker". J'vous l'avais-tu dit j'étais mon pire ennemi !
Donc, je vais retravailler le produit tel qu'il est actuellement afin de le fignoler et de le polir et, avant le 11 novembre (jour de ma fête - tel était la date ultime pour terminer ce projet ;), ce document sera envoyé chez un éditeur.
Alors, si vous avez des connections avec St-Jude (le patron des causes désespérées), St-François de Sales (le patron des écrivains), St-Antoine de Padoue (le patron des miracles), ne vous gênez pas pour les envoyer chez-moi (Autoroute 15, puis Route 117, traverse le Parc La Vérendrye et à Val-d'Or, derrière l'aréna ;)
Je vous tiens au courant des développement !