dimanche 24 octobre 2010

Une société qui fait mal à ses enfants !

Depuis hier, on aurait dit que j'avais le cerveau dans la ouate. Mon chum me demandait ce que j'avais... je ne le savais pas vraiment. Je me sentais bizarre sans savoir pourquoi. Même l'inspiration pour écrire n'y était pas. Même de voir le spectacle de François Léveillée n'a pu complètement chasser cet état dans lequel je me trouvais. J'ai mis ça sur les blues d'octobre ! J'ai mis ça sur la pleine lune ! Mais ce matin, je crois que j'ai mis le doigt sur le bobo.

Je me suis rappelée avoir lu, samedi matin, un texte marquant de Marie-Claude Malboeuf, dans Cyberpresse Centres jeunesse: des éducateurs marqués à vie (cliquer ICI  pour voir le texte en question). Ce texte parle d'intervenants de Centre Jeunesse qui font un constat peu enviable de la situation dramatique de certains de leurs protégés. Aussi, la bande annonce du film 10 1/2  me revire tout à l'envers. Ce film choc avec Claude Legault et un jeune acteur prometteur Robert Naylor, sera en salle le 29 octobre prochain.

Et je me demande... et je me pose des questions... et je ne comprends pas !

Mais comment, bon Dieu, peut-on laisser faire de telles choses ? Comment, bon Dieu, peut-on en arriver à de tels constats et que nous, les adultes, les bien pensants, les grands puissions permettre que de telles aberrations surviennent dans la vie de si jeunes enfants ? Que quelqu'un m'explique... que quelqu'un me dise c'est quoi cette société de merde qui permet que ses enfants souffrent autant.

Juste à écrire ces mots, j'en ai les larmes aux yeux. J'ai une boule grosse comme ça dans la gorge et je me sens révoltée. Que deviendront, une fois adulte, ces enfants ayant comme bagage des expériences si traumatisantes et de si grandes cicatrices sur leur corps, leur coeur et leur âme ! Je n'ai pas vécu le 1 millionième de ce que certains de ces enfants ont vécu, et à 50 ans, j'ai encore des difficultés à dealer avec certaines événements vécues dans mon enfance !

Je sais, je sais... Ça toujours existé ! Y a pire ailleurs dans le monde ! On peut pas tous les sauver !  Je sais, je sais ! Mais n'empêche qu'on peut se sentir concerné, trouver intolérable - dans notre petit univers doré - qu'encore aujourd'hui, en 2010, ces drames font encore loi dans certaines familles.

J'aurais envie de dire que nous sommes tous, comme collectivité, responsables de ces catastrophes vécues par les adultes de demain. Pourquoi personne ne manifeste pour ces enfants (on le fait bien pour les Nordiques...) ? Pourquoi on n'investit pas dans ces institutions qui leur viennent en aide (on le fait bien pour les z'amis du Parti) ? Pourquoi on n'arrête pas l'hémorragie ? Pourquoi on tourne (encore) les yeux quand on est conscient de certaines choses qui se passent dans les chaumières ?

On n'a pas le droit de toucher un enfant ! On n'a pas le droit de blesser un enfant ! On n'a pas le droit de détruire les rêves d'un enfant ! On n'a pas le droit de tuer l'enfance d'un enfant ! On n'a pas le droit d'avoir des enfants si on n'est incapable de s'en occuper !!! Bordel !!!

Au sacré saint nom de la liberté et des droits de la personne, des enfants viendront au monde et mourront sans avoir connu rien d'autre que de la misère, de la souffrance, de la peur, de la peur, de la peur ! Pourquoi personne ne fait rien pour empêcher ça ?

Je lève mon chapeau à toutes les personnes  qui prennent soin de ces enfants, dans les Centre Jeunesse ou dans les Familles d'accueil. Mesdames, Messieurs, merci. Du fond de mon cœur... Merci !

6 commentaires:

  1. Bien dit....moi aussi ça m'affecte quand des enfants sont dans la misère!!

    Comment tu fais pour trouver des sujets?? moi j'en trouve pas pantoute!! en tout cas t'es vraiment bonne!!

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  2. Merci Nathalie pour ton message. C'est gentil (et la prochaine fois, laisse ton nom, comme ça je vais savoir qui me répond). Pour les sujets, ça vient tout seul. J'ai une idée, je me mets à écrire et les mots viennent tout seul... J'y peux rien, je fais pas d'effort. Quand l'inspiration est là, ça coule tout seul. Tsé, on peut pas avoir juste des défauts, ha ha ha.

    Merci pour ton commentaire. À la prochaine. xox

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  3. Wow maman! moi aussi ca me touche vraiment j'ai du mal a comprendre comment les gens pense desfois

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  4. C'est une roue qui tourne.

    Imagine le père qui bat ses enfants.

    Imagine-le à la naissance de ses enfants, il se dit que ça va être différent. Que lui ne fera pas comme son père.

    Imagine le ado. Laissé à lui-même, avec des chums saouls et dopés. Il passe ses nuits dehors.

    Imagine le enfants. Il se fait crisser des volées par son père et il se jure que lui, quand il aura des enfants, ce sera différent.

    Bon c'est un peu simplet comme explication, mais si on vulgarise, ça pourrait donner quelque chose comme ça.

    Expliquer n'est pas justifier, encore moins accepter. Mais ça calme un peu la rage, des fois.

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  5. Très belle chronique ma soeur, toujours intéressant de te lire.

    Moi y a pas un soir que je borde pas mes enfants, y a des enfants qui connaisserons jamais cette senssation là!

    Je m'imagine très mal en train de leurs donner de la douleur, au lieu de leurs donner de l'amour.

    Les enfants sont là pour nous donner des cours d'amour, de joie, et nous fonts grandir, car même adultes on contunue d'apprendre grâce a nos enfants, ils ne sont pas la pour nous donner des cours de lute ou de boxe pour qu'après on puisse se défouler dessus comme bon nous semble.

    Aimons les nos enfants, très fort, après tout ils sont la a cause de nous les parents!!!!!!

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  6. Il n'y a pas juste les maux physiques qui font mals, souvent la cruauté mentale est plus redoutable et plus difficile à guérir.

    Le rejet, l'abandon, l'ignorance, le mal aimé font bien plus mal. Je peux facilement comprendre ces enfants qui ont un dur combat à régler.

    Comment guérir une tête qui n'en peut plus de penser? Comment effacés les traces qui blessent? Comment refaire nos mauvais parterns que nous revivons à chaque rejet et abandon? Avec la persévérence des gens des Centre jeunesse, les jeunes peuvent s'en sortir. Mais seule c'est difficile et long.

    Merci beaucoup pour ce beau texte. C'est très touchant.

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