Voilà, sans tambour ni trompette, je me suis remise à mon roman ce matin. Encore en pyjamas, les deux pieds dans mes pantoufles en phentex, j'ai repris le travail là ou je l'avais laissé. J'ai retrouvé avec plaisir Iris avec qui je continue mon "entrevue" tel que suggéré par Annie.
Après 3 semaines de "relâche", je me sens un peu rouillée, mais ça s'arrange, lentement mais sûrement.
Ce que je trouve difficile (et vous allez rire de moi, j'en suis certaine) c'est d'écrire comme on parle. Vous savez, quand le personnage - Iris en l'occurence - parle, elle le fait dans un français québécois, avec des j'te, des j'me, des y'était, des j'tais pas, etc, etc, etc.
Image : Site Librairie Pantoute |
Et moi j'ai de la misère à écrire phonétiquement ! 30 ans de secrétariat derrière la cravate - incluant 6 ans comme journaliste - ça vous arrange une façon d'écrire grammaticalement parlant, j'entends ! Des fois, j'ai aucune idée comment écrire certaines expressions... Comme par exemple, cette phrase : "et qui fasse el'temps qu’c’a voulait, el’matin, j’tais toujours la première prête à partir". Pas évident !
Donc, je relis les mots, j'essaies de les épeler dans un québécois qui se respecte et surtout, de les écrire "convenablement".
Misères et tourments d'un écrivain qui trouve ses sources dans une discipline stricte et "politicly correct" du monde du secrétariat ;o)
J'vous laisse pace que Iris a m'attends pis est pas ben ben contente qu'j'la laisse poirauter d'même s'wa galerie...
À la prochaine...
Let's go Lucille...si Michel Tremblay l'a fait toi aussi!! "C'est vrai que cé pas évident mais lâche toé lousse"!!!!
RépondreSupprimerNath.F.
xx
Super ! Je te souhaite une belle séance d'écriture ! Amuse-toi !! :o)
RépondreSupprimerHéhé ! Ça promet. :D
RépondreSupprimerJ'aurais dit de lire Michel Tremblay, mais je vois qu'on te l'a déjà suggéré.
RépondreSupprimerD'autant que lui, c'est le parler de Montréal, le tien vient peut-être d'ailleurs!
Hum... Je m'interroge un peu ici...
RépondreSupprimerIl m'est arrivé de parsemer mes dialogues de "j'te" et autres abréviations devant rendre un aspect "parlé", mais je ne suis jamais allée aussi loin que toi dans le phonétique.
Si tu n'y es pas à l'aise, tu peux toujours te demander si c'est vraiment nécessaire d'en mettre autant?
Parce que non seulement ce n'est pas naturel à écrire, mais arrive un moment où le lecteur doit presque prononcer le texte pour le reconstituer et c'est pas toujours agréable!
Pas facile de repartir la machine après 3 semaines!
RépondreSupprimerBon courage!
Par contre, j'abonde un peu dans le sens de Gen en ce qui concerne le langage. Il faut être prudent car ça peut effectivement alourdir la lecture.
Ou du moins, t'assurer de maintenir une cohérence tout le long du texte, garder la même structure d'un dialogue à l'autre.
@ Nath F. - Merci chère ! Mais non, j'ai pas l'intention d'aller dans le même sens que Michel Tremblay ! =)
RépondreSupprimer@ Annie - Toujours aussi gentille ;o) Merci.
@ Sylvie - Oui ça promet ! Et j'ai pas l'intention d'arrêter =)
@ ClaudeL - Mes personnages n'ont pas de langage particulier et en rien similaire à Michel Tremblay. J'essaie de leur faire parler un "français québécois universel" =)
@ Gen - Non, c'est pas tout mon roman qui est ainsi écrit... c'est un personnage en particulier qui a "son" langage à lui. J'en abuserais pas, promis ! Moi non plus j'aime pas trop ça quand c'est trop compliqué à lire. Merci !
@ Pat - J'ai deux personnages qui ont des discours différents. Mais j'y vais avec parcimonie dans mon accent québécois ;o)
Je vais dans le sens de Gen. Perso je pense que le lecteur peut faire l'exercice de se dire que le personnage parle en joual sans avoir à le lire. Moi, après une ou deux expressions du cru dans un roman parisien et j'en ai assez. (ex: ma meuf se met au pieu, traduction ma chérie se met au lit, ben moi je décroche se mettre au pieu ça fait trop mal lol)
RépondreSupprimerC'est même quelque chose qui pourrait m'empêcher de persévérer dans ma lecture.
Cela dit je te fais confiance pour doser.
Bonne écriture !