40e de la polyvalente Le
Carrefour de Val-d’Or
5 mai 2012
Je suis très honorée de me présenter devant vous ce soir pour rendre
hommage à des gens merveilleux qui ont bâti, depuis quarante ans, cette microcité
qu’est la Polyvalente Le
Carrefour de Val-d’Or
Une microcité qui au fil des ans a vu défiler des milliers
de cerveaux avides selon le cas, de français, de math ou des terrains
avoisinants l'école. Ils sont des milliers depuis la première cloche, en septembre
1971, à s’être tourmentés, inquiétés, angoissés, désintéressés, détachés de ce qui
pouvait se passer entre ces nombreux murs. Ils sont des milliers à avoir levé
la main, oublié leur livre, trouvé des excuses, perdu confiance, retrouver
confiance à un moment où à un autre durant leur passage ici.
Moi je suis de la vieille garde ! Ah ! non, je ne
suis pas vieille… cependant ! J’ai fait mon entrée au Carrefour il y a 39
ans. Un an après l’ouverture. Je suis de la cohorte qui ont connu les
Jean-Claude Cadet, Georges Claude, Lise Lord, Jean-Luc Baril, Huguette Offroy, les
deux Raymond – Bégin et Desjardins – Jean Furguson, les frères Gamache et
l’inoubliable Pierrette Meloche. Qui était étudiant en 1973, 1974, 1975 et ne
se souvient pas de la
dynamique Pierrette Meloche.
Je suis du temps où les absences étaient connues des parents
que la semaine suivante par l’envoi de lettres à la maison. On était
chanceux à l’époque.
J’y ai vécu mes premiers amours – à courir 10 mois après un
gars, à faire du charme, à sourire, à faire des tatas, pour arriver à mes fins
et le « flusher » après deux semaines. J’y ai vécu des moments
inoubliables avec ma gang de filles à se promener dans les corridors durant les
heures de lunch, à faire rager les surveillants Johnny Falardeau et Monsieur
Charbonneau, à skipper des cours pour jouer aux cartes dans le salon étudiant
(aujourd’hui les serres du Tournesol).
Comme plusieurs à l’époque, j’avais pris l’option
« esthétique » pour bifurquer finalement en secrétariat à l’éducation
des adultes.
Ensuite, je suis revenue au Carrefour comme parent pour
rencontrer les Louise Guimont, Solange Lupien, Alex Wilscensky, Denis Sénéchal,
Emmanuelle Pichon, Martin Proulx, Alain Landry et me faire dire que mes enfants
étaient ben fins mais qu’ils ne passaient pas assez de temps dans leur livre
d’école.
Puis j’y suis revenue, comme secrétaire pour effectuer un
travail qui me passionne et qui me permet de rencontrer des êtres exceptionnels.
Ces hommes et ces femmes qui ont à cœur de donner leur connaissance, leur
sagesse, leur amour… et leur patience à des jeunes, leurs jeunes. Ces élèves qui
ne comprennent pas tous la chance qu’ils sont d’être guidés par le personnel en
place à la Polyvalente Le
Carrefour.
Merci pour ces moments magiques passés ici, au fil des toutes
ces années. Et mon vœu le plus cher, qui j’espère de tout cœur se réalisera,
est de terminer mes jours sur une tablette ! Eh oui, sur une tablette de
la Bibliothèque de la
polyvalente Le Carrefour où un de mes
futurs romans sera humblement dans la rangée B au côté des Jacques Pelletier et Daniel
St-Germain.
Bravo au Comité organisateur.
Merci et bonne soirée !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire